" Ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est le difficile qui est chemin"   [Sören Kierkegaard]

 Journal de bord     |     En chemin vers Compostelle    |     Retour


Sept années ont passé depuis le 1er départ de Moissac en 2006 et pourtant notre petite communauté de vosgiens reprend le chemin de Compostelle. Antonin, François, Sarah et Emilie prennent le départ du Puy-en-Velay pour 15 jours de marche en ce mois de juillet 2013. Nicolas rejoindra la communauté pour une semaine ainsi que Michel qui nous accompagnera jusqu'à la fin de l'aventure à Moissac.


Mardi 9 Juillet

Vosges – Le Puy-en-Velay –  Saint Privat-d'Allier

Kms : 7.5

De bon matin, nous nous retrouvons pour le départ. François a prévu du ravitaillement pour une bonne semaine et malgré son rangement optimisé, le Kangoo n'a plus un espace de libre quand nous y prenons place. Nous nous relayons sur la route qui mène au Puy-en-Velay, point de départ de la Via Podensis, l'une des voies du chemin de St Jacques de Compostelle en France.

Arrivés au Puy, nous prenons le temps de monter à la chapelle St Michel d'Aiguilhe. Une jeune guide contredit François sur les personnages représentés sur le tympan. Puis petit tour à la Cathédrale pour admirer l'architecture romane et l'harmonie colorée des pierres volcaniques. Du haut de l'escalier de la cathédrale, nous commençons le chemin... jusqu'à la voiture pour débuter l'étape une dizaine de kilomètres plus loin, vers Montbonnet. François amène le kangoo jusque Saint Privat-d'Allier et nous rejoint avec le vélo tandis que nous marchons sur le sentier. Arrivés au lac de l'Oeuf, une horde de moustiques assoiffés de sang nous entoure, nous filons rapidement vers des terres moins humides, mais les moustiques ne nous lâchent pas si facilement. 

François nous rejoint après une montée très raide pour lui, il nous suit donc dans la descente sur le vélo. Les premiers kilomètres ne sont pas trop éprouvants pour ses pieds. De mon côté, j'entame la descente d'un pas rapide. 

Le soir, nous dégustons des steaks d'Aubrac croisée charolaise et faisons quelques parties de pétanque.

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Mercredi 10 Juillet

Saint Privat-d'Allier – Saugues

Kms : 19

Sans conducteur pour la voiture balais durant ces premiers jours de marche, François part le matin pour l'amener à la fin de l'étape et nous rejoint à vélo en fin de matinée. Il semblerait qu'il fasse le double, voire le triple de kilomètres que nous! La réalité est toute autre car pendant qu'il roule, nous marchons d'un bon pas sur le chemin et il n'est pas rare que nous ayons déjà fait 9 ou 10 kilomètres avant de l'apercevoir sur son vélo!

Nous marchons "légers" étant donné que nos bagages sont dans la voiture. Au départ de St Privat, l'aube est voilée de brouillard sur les hautes collines du Massif central. Le chemin nous mène à la chapelle St Jacques, perchée en haut d'une colline. Des rochers nous permettent de faire des photos truquées d'escalade. Le coin regorge de champignons sculptés dans des troncs d'arbre. 

Suite à la halte à la chapelle s'ensuit une longue descente à travers les bois. Nous dépassons un groupe pour courir avec l'agilité des chamois en montagne. Le rythme rapide de la descente permet de limiter les chocs au niveau des genoux et des pieds.

Nous retrouvons François au bord de l'Allier à Monistrol et nous entamons une longue ascension. Nous arrivons dans le Gévaudan.

A Saugues, une sieste prolongée et un orage imprévu font que nous goûtons l'eau de la piscine avec phytoépuration que tardivement.

« On se sent quand même en sécurité dans le marabout » François (environ 20 fois pendant l'orage) 


Chapelle St Jacques Rochegude


Jeudi 11 Juillet

Saugues – Le Sauvage

Kms : 19

Le réveil aux aurores est raté ce matin-là, Antonin, chargé de réveiller la troupe, n'a pas réussi à faire bouger François et Sarah qui l'entouraient. Nous partons donc sous la chaleur qui commence déjà à se faire sentir. C'est le 3ème jour de marche, les ampoules se forment sous les pieds et derrière les talons, les muscles protestent de ce rythme imposé dont ils n'ont pas l'habitude. Nous arrivons au domaine du Sauvage en milieu d'après-midi. Nul nom ne saurait mieux qualifier l'auberge au milieu de nul part qui accueille les pèlerins. Nous campons à proximité, ne jouissant pas du confort des gîtes à côté nous installons notre propre douche avec une bâche et un bidon. Les scouts qui campent à côté nous envient ce confort !

Le soir nous dînons à l'auberge avec nombre de marcheurs/pèlerins. C'est l'occasion de discuter avec des gens qui vont cheminer quelques jours sur les mêmes sentiers que nous. La nuit est très fraîche sur le haut plateau du Sauvage, perché à 1300m d'altitude.

« On voit pas bien l'écart : il doit avoir 2 cm. On verrait mieux s'il y avait 1 cm » Antonin (pendant la partie de pétanque)

 

Le Sauvage

Vendredi 12 Juillet

Le Sauvage – Aumont-Aubrac

Kms : 20

Nous levons le camp le matin sous une attaque de "boîtes" : petites bestioles volantes qui nous piquent, vraisemblablement mécontentes d'avoir été dérangées. La brume matinale se lève peu à peu tandis que nous cheminons dans la forêt domaniale du Sauvage. Nous quittons progressivement la flore du massif central pour avancer vers la Lozère. Nous déjeunons à Saint Alban sur Limagnole où se dresse un château des XVème et XVIIème siècles, tout en grès rouge.

Nous marchons l'après-midi à travers une "sagne" : prairie ponctuée seulement de rochers qui s'élèvent dans le paysage.

Arrivés aux Estrets où nous avons laissé la voiture, nous discutons avec un couvreur qui pose des tuiles en bois dans un pays où les lauzes sont à l'honneur. 

 Pétanque

Samedi 13 Juillet

Aumont-Aubrac – Nasbinals

Kms : 26

Nicolas arrive le matin avant le départ, apportant avec lui sa gaité et des croissants! Une fois de plus François part avec la voiture. Les quatre marcheurs avancent d'un bon pas, Nicolas nous disant sans cesse qu'on verra bientôt les paysages mythiques de l'Aubrac, généralement en haut de chaque côte que nous grimpons! Nous décidons de faire une farce à François lorsqu'il nous appelle pour voir où nous sommes, lui faisant croire que nous longeons toujours l'autoroute sans avoir réussi à retrouver le GR. Celui-ci commence à s'inquiéter tandis que Nicolas imite le bruit des véhicules passant sur la route. Il semblerait que ça ressemblait plutôt à des miaulements d'après François qui n'y comprenait plus rien.

Bien contents d'avoir réussi notre farce, nous décidons de l'attendre chez Régine aux Quatre chemins en buvant un verre. De nouveau au complet, nous repartons, arrivant cette fois-ci vraiment dans les paysages rocailleux et herbeux de l'Aubrac. La région est splendide avec les petits murets qui bordent le chemin et délimitent les champs ponctués de genêts. Les fils des quelques clôtures sont maintenus parfois par des poteaux en pierres. Les vaches de l'Aubrac paissent paisiblement avec leurs yeux profonds cernés de blanc et leur queue finissant en pinceau noir.

Malgré la beauté des paysages, le chemin commence à être long pour les petites jambes de Sarah et les chevilles toutes fraiches de Nicolas. Ceux-ci se relaient à vélo. Arrivés à Nasbinals, ils rejoignent le camping, Nicolas pédalant et Sarah sur le porte-bagages. Manque de chance, une petite grimpette suffit à faire glisser la planche sur laquelle Sarah est assise!

Le soir, nous jouons au tarot, ma modestie m'empêchant de signaler que j'ai gagné les parties haut la main, je soulignerai simplement que nous apprîmes ce soir là beaucoup de choses tactiques à Antonin.

« Un con qui marche va plus loin qu'un intellectuel assis » chez Régine

« J'y mettrais pas ma main à couper du feu  » Nicolas 

Sagne

Dimanche 14 Juillet

Nasbinals – Saint-Chély-d'Aubrac

Kms : 17.5

Nous cheminons toute la matinée dans les pâturages de l'Aubrac, dans les champs mêmes des vaches, veaux et taureau pour mon plus grand bonheur. Nous rejoignons François en fin de matinée dans le petit village d'Aubrac qui était auparavant un accueil de pèlerins. L'après-midi nous offre un paysage plus forestier et beaucoup de descente.

Arrivés au camping, nous reposons nos pieds au frais dans la rivière qui s'écoule à côté de notre marabout. Nicolas se fait beau le soir avant l'arrivée de Michel en demandant à Sarah de lui couper les cheveux.  Après l'arrivée de Michel, nous partons déguster les traditions gastronomiques locales dans un petit restaurant décoré par des photographie des paysages alentours prises par Jean-Denis Augier. La serveuse aimable avec son accent chantant de l'Aveyron nous propose un petit Tariquet pour accompagner Truffade, aligot et viande d'Aubrac. Le fruité du vin nous rend joyeux.

Aubrac

Lundi 15 Juillet

Saint-Chély-d'Aubrac – Espallion

Kms : 20 (22 pour ceux qui ont suivi le chemin)

Michel et une dame blessée au genou prennent nos voitures, permettant ainsi à François de faire sa première grande journée de marche. Les ampoules ne vont pas tarder à arriver sur ses pieds encore épargnés.

Nous quittons l'Aubrac aussi brutalement que nous y étions entrés. Le midi, nous déjeunons au bord du Lot à Saint-Côme-d'Olt après avoir visité l'église et son clocher tors. L'après-midi, François et moi optons pour une petite route plate qui longe le Lot tandis que Nicolas et Antonin préfèrent suivre le chemin qui monte sur la colline avant de redescendre vers Espallion.

Le soir venu, nous entamons une partie de pétanque mémorable qui se finit à la lumière des lampes torches.

« Quand il fait nuit on voit mieux » François 

Saint-Côme-d'Olt

Mardi 16 Juillet

Espallion – Golinhac

Kms : 27 (11 + 10 à vélo)

Sarah décide de ne pas marcher ce jour-là, pour se reposer et amener la 2ème voiture à un endroit plus pratique pour la récupérer. En fait, elle ne le sait pas encore, mais elle avait fait la veille sa dernière journée complète de marche. L'Aveyron, bien que département très accueillant par sa gastronomie l'est beaucoup moins pour les jambes. Après avoir quitté le Massif central et les hauts plateaux de l'Aubrac, nous espérions trouver un terrain moins accidenté mais il n'en n'est rien. Nous visitons le matin la chappelle romane de St Pierre de Bessuéjouls. Nous retrouvons les voitures à Estaing pour visiter la bourgade et acheter des Laguioles pour Nicolas et Antonin. Pour ma part, je préfère prendre un bon Opinel dont on est sûr qu'il ne perdra pas son abeille!

Nous déjeunons plus haut dans un coin tranquille. Nicolas, François et Antonin redescendent ensuite avec les voitures pour reprendre le chemin là où on l'avait laissé à Estaing. La perspective des 15 kms de montée ne me réjouissant guère, je préfère continuer le col à vélo. La montée est très raide, et pas seulement à cause de mes jambes peu habituées à pédaler cette année. Les côtes sont à 10% sous une chaleur étouffante. Après quelques kilomètres de galère, j'arrive en haut du plateau et quitte le GR pour prendre une route plus adaptée au vélo. Je rejoins rapidement Sarah et Michel qui sont en train d'installer le campement. Nous profitons de la piscine en attendant nos amis qui arrivent 2 heures plus tard. Antonin nous concocte le soir un sorte de truffade avec une touche vosgienne, traduire par des lardons et des oignons.

« Vous voulez des petits princes? » Antonin (à peu près tous les jours, en  parlant des "Princes")

 

Estaing

                

Mercredi 17 Juillet

Golinhac – Conques

Kms : 23

Après la visite de l'église de Golinhac, le chemin arboré offre l'occasion à Antonin de découvrir toutes sortes d'arbres. 

Conques est, pour plusieurs personnes rencontrées sur le chemin, la fin de la marche. Pour nous, c'est seulement une halte avant de continuer notre route vers Moissac. Ce petit village perdu au creux de colline nous accueille après une longue descente douloureuse pour jambes et pieds. Nous nous reposons au camping et prenons le temps de dîner sous un orage avant de remonter voir l'abbatiale. Il faut noter que sous la pluie de l'orage, plutôt que d'entrer nous mettre à l'abri dans le marabout, François a la brillante idée de suspendre une bâche pour que nous mangions dehors. Idée de génie si on excepte les fuites d'eau imprévisibles!

Frère Jean Daniel, religieux Premontré, nous explique le tympan roman de l'abbatiale présentant le jugement dernier. Nul n'a envie de se retrouver à la place du gourmand ou du chasseur qui périssent en enfer! S'en suit un concert d'orgue improvisé par le même religieux dans l'abbatiale éclairée. L'atmosphère est propice au repos de l'esprit après cette première semaine de marche.

Détail du tympan                        Conques
 

Jeudi 18 Juillet

Conques – Livinhac-le-haut

Kms : 23

Nicolas s'en retourne chez lui le matin. Pour "fêter" ça, Michel et Sarah nous offrent des croissants. Nous marchons donc à trois, Michel et Sarah prenant les voitures. Nous quittons Conques par une montée à travers les bois et en passant par la chapelle Ste Foy.  La matinée n'est que montées et descentes. Pour atteindre Livinhac, nous décidons de laisser le GR qui continue vers Decazeville et prenons une petite route qui raccourcit le chemin. Après le déjeuner, la fin du chemin étant sensée n'être que de la descente je décide de finir l'étape à vélo pour reposer mes petits pieds meurtris par les descentes. Sarah marche l'après-midi avec François et Antonin. 

Livinhac-le-haut porte plutôt mal son nom puisque la ville est située dans la vallée au bord du Lot. Nous nous rafraîchissons dans la piscine avec des jeux gonflables.

« Il est rappé comme du gruyère » Un marcheur 

 

Chapelle Ste Foy

Vendredi 19 Juillet

Livinhac-le-haut – Figeac

Kms : 24

Sarah marche avec nous le matin. Le chemin commence par une belle montée mais nous doublons nombre de marcheurs, certains ne sachant pas se déplacer sans bruit. Nous déjeunons près de l'église de St Felix. Je reprends le vélo l'après-midi pour éviter la descente vers Figeac.

« Je savais que ça commençait plus à cuire » Antonin 

« Ils élevaient des oeufs là où on a mangé » Michel

« Que la lumière fut et la lumière soit » Michel

Chapelle romane

Samedi 20 Juillet

Figeac – Cajarc

Kms : 30.5

Depuis que nous suivons la vallée du Lot, nous commençons nos journées en montant sur les plateaux alentours avant de redescendre par des pentes souvent raides, douloureuses pour les genoux et les pieds. Personnellement, je préfère une bonne grimpette qui, bien que plus fatigante physiquement, est plus agréable. Après la visite de Figeac, nous marchons sous un soleil de plomb. Sarah et Michel nous trouve un coin très sympa pour déjeuner, sur des pierres en forme de tabouret et une qui nous sert de table. L'après-midi est chaude et il nous reste nombre de kilomètres à parcourir. Nous prenons donc le vélo avec nous, au cas où... Antonin marchant à son rythme à l'arrière, nous décidons avec François à l'intersection d'une route de finir les 5 derniers kilomètres à vélo car il ne nous reste qu'une descente à 10%.

Nous arrivons au petit village de Cajarc, célèbre par le schmilblick de Coluche. Un marché de potiers s'étale sur la place centrale. Nous le parcourons, dégustant des glaces avec Michel et Sarah.

Antonin nous rejoint quelques heures plus tard, fier d'avoir réussi la plus grande étape du parcours! 

Cajarc

Dimanche 21 Juillet

Cajarc – Limogne-en-Quercy

Kms : 18

Comme nous en avons désormais l'habitude, nous commençons la journée par une montée pour quitter Cajarc enfermée entre les hautes falaises. Nous sommes sur les Causses du Quercy. En dehors de la vallée du Lot, les paysages commencent à être plus austères, moins fleuris et présentent  des chenaies au pieds desquelles on peut espérer trouver le diamant noir du Quercy. Nous finissons la marche sous un soleil de plomb en passant sur un sentier botanique.

Le soir, nous partons en voiture visiter le village de Saint Cirq-Lapopie. Cette bourgade autrefois protégée par un château fort préserve encore de nombreuses maisons du XVème au XVIIIème siècle.

« Il va avaler 18kms le berger sur la route » François

St Cirq-Lapopie

 

Lundi 22 Juillet

Limogne-en-Quercy – Cahors

Kms : 15 (38 pour l'étape normalement)

Nous nous relayons le matin avec Sarah pour marcher. Nous retrouvons ensuite nos compagnons à voiture pour arriver ensemble à Cahors vers midi. Après le déjeuner, nous profitons de l'ombre d'un arbre pour faire une partie de tarot. Nous partons visiter la ville et le pont Valentré. Un arrêt dans une cave nous permet de faire le plein de vin. La Cathédrale St Etienne surplombe la ville avec ses deux grands dômes de l'époque romane. Arts roman, gothique et quelques soupçons de baroque se mélangent avec les vitraux contemporains. Nous dînons à l'Auberge du Vieux Cahors où les mets locaux ravissent nos papilles. Enfin, nous finissons la soirée à contempler l'horloge à billes.

« Juste la lumière de la nuit me réveille » Emilie 

Cathédrale de Cahors

 Mardi 23 juillet

Cahors Lascabanes  Montcuq

Kms : 23 (31 pour l'étape normalement)

Nous quittons Cahors par un escalier de pierre raide et étroit. Nous surplombons très vite la ville avant de nous enfoncer dans un chemin austère. Des arbustres rabougris et des cailloux pour seul décor et le soleil tapant rappellent la Provence.

Nous déjeunons sur le chemin avec Michel et Sarah. Sans arbres à l'horizon pour nous abriter de la chaleur, nous tendons une bâche sur nos têtes. Nous finissons de marcher jusque Lascabanes, aidant au passage une marcheuse allemande qui supporte mal la chaleur. Nous rejoignons la petite ville de Montcuq, en voiture. La fin d'après-midi est synonyme de tarot. A la grande joie de mes adversaires (mais pas d'Antonin que j'avais appelé), je perds une garde contre le chien. Ayant atteint les abysses, je remonte doucement la pente pour atteindre la première place grâce à une garde sans où j'ai eu la lumineuse idée d'appeler le roi du chien. Mes adversaires, sournois, se réjouissait déjà de ma défaite. Sarah, dans sa grande bonté ne peut s'empêcher de couper les rois et le petit dès qu'on prend.

« Avec Emilie, au tarot la bonté n'existe pas » Sarah (soit dit en passant, avec Sarah ce n'est pas mieux!)

« Le 1er arceau est de travers, mais parfois il est droit » Michel (en fait, tout dépend si on penche la tête en le regardant)

 

Cahors

 Mercredi 24 juillet

Montcuq Lauzerte  Moissac

Kms : 16

Pour cette dernière étape, nous ne marchons que le matin. Les paysages sont assez variés : ombre d'un bois, prairies, polyculture, ... Peu avant Lauzerte, François et Emilie trouvent des cerisiers plein de bonnes cerises noires. Ils font le plein de cerises, visiblement non récoltées avant de continuer le chemin et de trouver des melons laissés à l'abandon. Fiers de leurs trouvailles, ils retrouvent leur compagnons pour aller boire un verre et visiter Lauzerte. Nous rejoignons Moissac en voiture.

En fin d'après-midi, nous visitons l'abbaye romane de Moissac. Le tympan de l'abbatiale est moins richement sculpté que celui de Conques, mais mise en lumière le soir lui rend une polychromie probable.

« Je suis sûre que c'est avec de bons fruits comme ça qu'ils font le jus de raisins de Moissac » Emilie (en train de manger des cerises dans un cerisier)

« Les rillettes du canard aux oies » François

 

Moissac

Jeudi 25 juillet

Moissac – Vosges

Nous quittons Moissac de bonne heure pour permettre à Sarah de retrouver le plus vite possible Régis. Il s'emblerait qu'il lui ai manqué!

La boucle est bouclée, après le départ de Moissac en 2006, l'arrivée à Compostelle à vélo en 2007, nous avons fini le chemin par là où d'autres commencent. Mais peu importe l'ordre des sentiers que nous prenons, le chemin est bien plus que cela....

« Le pied : serviteur insignifiant mais essentiel » François 

« Je sens que j'ai un neurone qui s'est réveillé » François (en doublant un camion de déchets radioactifs)