naissance de Venus - Botticelli

Synopsis :
Florence, quinzième siècle. Sous le règne de Laurent le Magnifique, jamais le sang, la beauté, la mort et la passion ne se sont autant mêlés dans la capitale toscane. Le plus doué des élèves de Fra Filippo Lippi, un certain Sandro Filipepi surnommé depuis l'enfance 'botticello' (le petit tonneau) va mener à son apogée la peinture de la Renaissance. Maître d'oeuvre de la chapelle Sixtine, créateur bouleversant d'un 'Printemps' inouï, il ressent intimement et annonce les soubresauts de son époque. Pendant que Savonarole enflamme la ville par ses prophéties apocalyptiques, il continue à peindre avec fougue. Il entretient alors avec Léonard de Vinci une relation faite de rivalité farouche et d'amitié profonde. Adulé puis oublié de tous, aussi secret que Florence est flamboyante, Botticelli habite un rêve connu de lui seul.

Mon avis : 10/10
Découvrir la vie d’un artiste qu’on admire, n’est-ce pas le premier rêve que ce livre nous offre ? A travers une écriture fluide, parfois découpée de manière subtile, l’auteur lève le voile sur le plus grand peintre de la Renaissance : Botticelli. L’univers du peintre devient nôtre, bien que ses réactions, son éternelle mélancolie ne soient pas toujours compréhensibles, on l’accompagne au long de sa vie. Chauveau nous fait vivre Florence et sa renaissance comme jamais. On souffre pour les drames qui se préparent, pour le sang qui coule et qui transforme la cité splendide, reine de l’humanisme et de l’art, en une boucherie où les hommes montrent le noir visage de l’humanité.
On souffre, on souffre comme Botticelli… et avec lui on découvre les joies d’un printemps pur, et les secrets de ses œuvres s'offrent à nous. Bien entendu, cela n’est peut-être que fiction, mais peu importe ! Quelles que soient les véritables sources d’inspiration de l’artiste, on se laisse prendre à l’écriture de l’auteur et désormais, ce n’est plus Venus sortant des eaux que l’on admirera, mais bien le grand amour de ce peintre qui s’est longtemps cherché.
Pour aimer ce livre, il faut aimer l’Art, il faut aimer Botticelli et connaître ses œuvres. Quoi de plus enjouant que de découvrir Botticelli peignant son fameux Printemps avec l’œuvre (ou du moins sa copie) sous les yeux ! Ainsi, les mots deviennent images et quand l’écriture s’associe à la peinture, cela donne un miracle, un rêve… qui a pour nom Botticelli.